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22 août 2017 2 22 /08 /août /2017 12:23

Didier Lockwood Star du 6è

« Saint Jazz Cap Ferrat»

Du 9 au 12 août Le Jazz s’est invité au Jardin de la Paix pour à accueillir une affiche

exceptionnelle autour de Didier LockWood  Janysett Mcpherson et Ola Onabulé

Ce sont des interprétations à la fois onctueuses, raffinées et accessibles que nous a proposées Le Festival Saint Jazz Cap Ferrat, on découvre un mélange de toutes les influences où le Jazz prend une place importante où le blues animent sur la scène. Le Saint Jazz nous fait découvrir des «artistes complets».

 

Janysett Mcpheson

Le quatuor a eu la chance de faire la première partie de son concert jeudi 10 août à 21h00 au jardin de la paix à Saint Jean Cap Ferrat.

C’est une véritable association qui a réunit les musiciens du groupe, Janysett fait pianoter les touches noires et blanches de son clavier et donne de sa voix, Abraham Mansfarroll Rodriguez est à la percussion, Antonio Sgro à la basse, Domenico Viccaro est un batteur invétéré, mais aussi son compagnon de vie.

Depuis qu’ils se côtoient, c’est une aventure humaine que vit le groupe. Une couleur d’expression intéressante. Singulière. Poignante. Sur scène les couleurs s’harmonisent. Couleurs qui coulent dans les veines de ce club des quatre, version musicos. Sur scène ils sont le plus authentique possible. Envie d’être libre. Une vraie communication en direct. Fluide. Naturelle. Langage forgé par des influences diverses.

 

De Gantanamo à Nice

C’est à Cuba que Janysett Mcpherson bâtit sa carrière, elle y décroche le prix Adolfo Guzman, puis rencontre rapidement de grands noms du jazz, avec qui elle collabore. Janysett signe son premier album en France en 2011. Avec un pied dans chacun de ses deux mondes : Originaire de Guantanamo, à Cuba, Niçoise d’adoption on retrouve dans sa voix tous les parfums de La Havane.

 

Didier Lockwood

C’est un « All Star Band » qui est apparu au jardin de la paix. Tête d’affiches de qualité personnifiée par les plus grands noms du jazz : Didier Lockwood au violon, André Ceccarelli à la batterie et Thierry Eliez au piano.

 

Un concert hors normes

Casting international pour une musique interstellaire.

Considéré comme l’un des plus grands violonistes de jazz vivant, Didier Lockwood a marqué la scène du jazz contemporain. Son parcours riche et exemplaire, est chargé d’un florilège d’albums et de récompenses.

 

L’art d’être en famille

Au jardin de la paix, il renoua avec ses premiers amours, le rock-blues teinté bien évidemment de jazz. Le public fan du Saint Jazz Cap Ferrat était, lieu prestigieux oblige, un brin intimidé, s’est même demandé s’il pouvait applaudir à tout casser. C’était sans compter sur la joie communicative du groupe de Didier Lockwood. Navigant entre fision-jazz ou rock. Lockwood accorde toujours son violon à coup de pédales d’effet. Mais le plus étonnant lors de ce concert, outre la perfection technique des trois musiciens, c’est l’intimité qu’ils ont su mettre en place. Chaque morceau est raconté, à coup d’anecdotes et de petites blagues.

Lockwood a de quoi dérouter, mélange parfait entre jazz, rock et classique. Il joue avec tant de virtuosité, de rapidité et de force que même son archet n’arrive pas à le suivre, des crins s’en détacheront.

Le violoniste, souriant, annonce le titre suivant : « Il y a 30 ans, mes jumelles sont nées. Je leur ai écrit une berceuse, Tiny Twins qui n’arrive pas à les endormir !». Jusqu’à avoir l’impression d’être en famille on se retrouve dans la chambre à coucher, on imagine ce papa gâteux, leur jouant des mélodies au violon. Et quelle mélodie !

Habité par la passion de l’improvisation et par l’envie de la partager Lockwood nous offre un spectacle musical et théâtral atypique, empreint de beaucoup d’humour, entre concert et happening. Il s’invitera au milieu du public, se baladant le long des couloirs s’arrête devant certains pour les enivrer de ses ondes musicales.  Ce moment unique résolument jazz, mais bien plus encore, a séduit les petits comme les grands, les initiés comme les novices.

 

Ola Onabulé

Quand le Saint Jazz Cap Ferrat annonce un chanteur comme Ola Onabulé vous pouvez vous attendre à une soirée exceptionnelle. Et dans le cas d’Ola, cette définition n’est pas exagérée.

 

Un vrai crooner

Non seulement en raison de la classe de l’artiste britannique, de ses musiciens, mais c’est un vrai monsieur, avec un groupe exquis composé de John Crawford au piano, Guillermo Nickolls pour la batterie, et le percussionniste Willy Fry. Les cinq musiciens de jazz ont accompagné Onabule d’une main unie, un ensemble excitant, ils ont montré qu’ils étaient aussi d’éloquents solistes.

 

Une voix en or

Béni d’une voix qui couvre deux octaves, il utilise ses compétences vocales de façon instrumental, offrant des nuances et modulations uniques. Le côté lyrique très fort de son timbre nous transporte dans une ballade de sensibilité et dérive dans un blues d’opéra, Ola Onabulé étend sa voix dans l’horizon émotionnel il nous touche.

Dans ses chansons, il raconte des histoires, rend compte de leur origine. Il nous expose un récit conceptuel qui traverse de manière transparente le territoire du jazz.

 

L’interview d’Onabulé

 

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de faire cette carrière ?

« J’étais à l’université pour faire mes études de droit, et la dernière année juste avant mes examens, j’ai senti que ce n’était pas ce que je voulais faire, je suis parti de l’université, j’ai acheté une guitare et je suis parti à la recherche de plans musiques. Mes parents sont du Niger et dans ma famille il y a beaucoup de juristes alors chanteur pour eux n’était pas vraiment un métier.

Vous avez bien fait de vous reconvertir dans la musique

« Rire… Oh oui, c’est la meilleure décision que j’ai prise de toute ma vie »

 

Vous avez un style de voix qui rappelle Frankie Beverley (Maze)

«Oui, c’est vrai, on me l’a souvent dit, j’aime beaucoup, et ça me touche énormément».

 

Quels sont vos meilleurs souvenirs musicaux ?

«Lorsque j’étais enfant vers l’âge de 5-6 ans à Londres, j’avais une énorme radio avec de gros boutons, je croyais que les chanteurs et les musiciens étaient à l’intérieur du poste. Alors j’étais là hello Mr Nat king cole, vous êtes là, est-ce que vous m’entendez. C’est le premier souvenir que j’ai de la musique, cela a été pour moi très important».

 

Vous vouliez être guitariste, pourquoi ne pas avoir suivi cette voie ?

«Tout simplement parce que je suis un très mauvais guitariste (rires), j’ai essayé, mais cela ne m’a pas réussi».

                                                                                 

                                                                                                                         A.AZDINE

 

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