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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 19:01

Paris - Trois parlementaires français de gauche et de droite, en mission personnelle en Syrie depuis mardi en dépit de la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Damas, ont rencontré mercredi matin le président syrien Bachar al-Assad, a annoncé à l'AFP l'un d'eux, Jacques Myard.

Cette visite constitue une première depuis la rupture des relations diplomatiques décidée en mai 2012 conjointement par la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne.

Nous avons rencontré Bachar al-Assad pendant une bonne heure. Ca s'est très bien passé, a indiqué le député UMP (droite), tout en refusant de préciser la teneur des échanges. Nous ferons rapport à qui de droit, a-t-il dit au téléphone

La délégation de parlementaires en déplacement en Syrie comprend, outre M. Myard, Gérard Bapt, député de la majorité socialiste, Jean-Pierre Vial, sénateur UMP, et François Zocchetto, sénateur centriste. Tous trois appartiennent à des groupes parlementaires d'amitié France-Syrie.

M. Bapt n'a pas assisté à la rencontre avec M. al-Assad, a précisé plus tard Jacques Myard à l'AFP.

Interrogé mercredi sur cette visite, le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, a souligné qu'il s'agissait d'une initiative personnelle et non pas d'une initiative officielle de la France.

Le ministère français des Affaires étrangères avait souligné lundi que les parlementaires n'étaient porteurs d'aucun message officiel et que leur initiative n'avait pas été décidée en concertation avec le ministère.

Pour M. Myard, le président syrien n'est certes pas le poussin du jour, je vous accorde qu'il a du sang sur les mains, mais il fait partie du système et qu'on le veuille ou non (...) il est une partie qui va intervenir dans le règlement politique de la guerre civile, a-t-il dit sur la radio RTL.

Nous sommes de très nombreux députés à penser que la situation est en train d'évoluer au Proche-Orient et que l'apparition de ce cancer, cette métastase, de Daesh, d'Al-Qaïda, c'est une nouvelle donne, a indiqué M. Myard.

Nous avons eu des échanges importants sur tous les sujets, a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à Damas, ils ont été reçus mardi par le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, et mercredi ils devraient s'entretenir avec le chef de la diplomatie, Walid Mouallem. Ils ont dîné également avec le mufti de la République, cheikh Ahmad Hassoun.

Depuis le début de la guerre en Syrie, qui a fait plus de 210.000 morts en quatre ans, la France réclame le départ du président Bachar al-Assad et répète qu'il ne peut faire partie d'une solution politique.

Paris soutient militairement et politiquement l'opposition modérée en Syrie, extrêmement affaiblie et éclatée, et estime qu'une solution au conflit passe par des négociations entre les représentants de cette opposition et des éléments du régime syrien, mais sans le président Assad.

Paris a décidé en mars 2012 de fermer son ambassade à Damas et en mai de la même année, dans le cadre d'une initiative commune à cinq pays européens, la France avait déclaré l'ambassadrice de Syrie et d'autres diplomates persona non grata.


(©AFP / 25 février 2015 19h49)

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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 15:02
Près de 63 millions de français n’ont pas marché !!

Ce dimanche, ils étaient près de 3,7 millions, selon les organisateurs, c’est-à-dire l’état, à venir manifester, certains leur solidarité, d’autres leur haine, dans ce grand rassemblement dit républicain. On sait que les organisateurs ont tendance à gonfler les chiffres, que la police divise généralement par deux, par trois voire par dix, mais ici il est peu probable que nous ayons d’autres estimations que celles des organisateurs.

Parce qu’ils ont marché quelques kilomètres, les manifestants ont gagné le droit de parler au nom des français. C’est du moins le message que certains voudraient voir passer. Les près de 63 millions de français restants n’ont plus qu’à fermer leur gu**les.

Avec ces chiffres, François Hollande aura encore des soucis à se faire. Même dans ces circonstances, ceux qui ont entendu son appel ne représentent même pas 6%. Tous ses amis d’Europe et d’ailleurs étaient pourtant là. Malgré le tapage médiatique, les grands discours, la présence et le soutien de personnalités du monde entier, François Hollande restera quand même un peu amer, d’autant plus amer que certaines présences s’étaient imposées, comme celle de l’équipe israélienne de Netanyahou à qui l’Elysée avait pourtant fait comprendre la gêne qu’elle occasionnerait. Mais on sait que le premier ministre israélien se considère comme chez lui en France et l’occasion était trop belle pour faire son marché de migrants.

C’est que, finalement, les français n’ont pas marché tant que ça. C’est plutôt rassurant. Il est vrai qu’on ne les entend jamais. Ceux qui parlent et qui ont tout ce qu’il faut pour être entendus, ceux qui s’expriment et qui réclament la liberté d’expression tout en la déniant aux autres, étaient tous au défilé, se retrouvant entre eux, au milieu de fans inconditionnels, pendant que la France les regardait marcher ou simplement continuait son petit train-train quotidien.

Espérons seulement que l’euphorie retombera bien vite, plus vite que celle qui a accompagné la victoire de l’équipe de France de football qui, elle, avait continué à gagner, ce que pourra difficilement faire François Hollande. Espérons surtout que la France ne sera pas prise en otage par la petite minorité disséminée dans les 5 et quelques pour cent qui ont défilé dimanche qui cherche à défaire ce que l’équipe de France de football avait commencé à faire en 1998, c’est-à-dire la cohésion nationale.

comment croire à un défilé unitaire entre l’élite et les manifestants.

comment croire à un défilé unitaire entre l’élite et les manifestants.

La vraie photo, affichée montre la réalité.

La vraie photo, affichée montre la réalité.

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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 14:03

À l’heure où l’union nationale fait le plein chez les hommes et femmes politiques, du Front de Gauche au Front National et où l’on peut sentir que le "cordon sanitaire républicain" se dissout bien contre la guerre aux musulmanEs (pardon, au terrorisme), quelques-uns ont bien compris que c’était le bon moment pour eux...

Ce bilan évolutif n’est malheureusement probablement pas exhaustif. Il est fort probable en effet que des actes soient tus, en particulier dans les cas d’agressions verbales et physiques contre des individuEs.
Sans être nécessairement coordonnés, ils participent tous d’un même mouvement d’oppression tourné contre les musulmanEs et les personnes identifiées comme telles.

  • au Mans, trois ou quatre (les versions divergent) grenades à plâtre (des grenades d’entrainement des militaires) jetés sur la mosquée des Sablons et une balle qui a perforé une porte ;

  • à Port-La-Nouvelle, dans l’Aude (même article du Monde), c’est un pistolet à grenaille qui a tiré sur une petite salle de prière musulmane discrète ;

  • à Poitiers, c’est un tag "mort aux arabes" qui est venu redécorer la mosquée ;

  • à Caromb (Vaucluse), un voiture "appartenant à des propriétaires de confession musulmane a également été criblée de balles" d’après Zaman

  • à Paris, c’est un Coran qui a été déchiré devant tout le monde place de la République lors du rassemblement mercredi soir.

Je vous fait grâce des milliers de tweets, commentaires, mots FB et autres insultes racistes que l’on peut lire sur le Net.

  • Un lycéen de 17 ans, d’origine maghrébine, a déposé plainte ce jeudi après-midi au commissariat de Bourgoin-Jallieu (Isère) pour violences aggravées. L’agression s’est déroulée en marge de la minute de recueillement observée ce matin au lycée de l’Oiselet à Bourgoin-Jallieu, lors de l’hommage aux victimes de Charlie Hebdo.

  • Ce jeudi soir, les identitaires s’étaient donnés rendez-vous à 20h place des Jacobins dans le 2e arrondissement de Lyon pour réagir à leur manière à l’attentat à Charlie Hebdo. Près de 250 personnes ont fustigé "l’islamisation de la France et de l’Europe" à l’aide de banderoles et de slogans, demandant la "démission de François Hollande et le retour de Charles Martel". source : MLyon

  • Un obscur rassemblement des "hooligans anti-salafistes" était aussi appelé à Paris jeudi soir. Pas plus d’infos trouvées sur ce rassemblement mais ça montre bien les deux dynamiques des groupes fascistes français : d’un côté agressions, tags, attentats pour maintenir la tension ; de l’autre, organisations de rassemblements et de manifestations contre l’Islam (contre les musulmanEs et assignéEs musulmanEs) se prétendant défendre la liberté.

  • Vandalisme raciste à la mosquée de Bayonne. À la bombe de peinture jaune, ils ont tracé le mot "charliberté" sur le portail qui ferme le site de la mosquée. Sur une poubelle et un mur voisin, d’autres écrits, racistes : "assassins" et "sales arabes".

  • Une tête de porc et des viscères ont été découverts, accrochées à la porte d’une salle de prière musulmane, vendredi matin à Corte (Haute-Corse).

  • À Liévin (Pas-de-Calais) une tête de porc a été déposée et des croix gammées taguées sur les murs d’une mosquée en chantier.

  • Le Nord-Pas-de-Calais a aussi vu la même nuit le chantier de la mosquée de Béthune tagué d’une tête de cochon et de l’inscription "dehors les arabes".

  • Un tabac et une mosquée ont été la cible de tirs de fusil à Vendômedans le Loir-et-Cher.

  • Des croix gammées et des tags racistes ont été inscrits sur la mosquée de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Marne).

  • À Macôn, un tag sur une artère routière : "Islam on va vous niquer - Charlie" et un autre de "soutien à Charlie Hebdo"

  • À Rennes, une inscription en breton « Er Maez Arabed » que 20 Minutes traduit par "Arabe dégage".

  • À Saint-Juéry (près d’Albi, dans le Tarn), au moins quatre tirs d’arme à feu sur la salle de prière musulmane.

  • À Bischwiller (Bas-Rhin), « ICH BIN CHARLIE » a été tagué sur la mosquée.

  • A Nantes, une enveloppe contenant de la poudre blanche a été découverte dans la boite aux lettres d’une mosquée, ce qui a entrainé l’hospitalisation préventive de trois personnes. Finalement, il semble que le produit contenu dans la lettre n’était pas dangereux.

  • A Digne-les-Bains, un homme a tiré plusieurs coups au fusil de chasse contre un lieu de culte musulman dans la nuit de vendredi à samedi

  • A Péronne, dans la Somme, une croix gammée a été découverte jeudi soir sur le monument aux morts destiné aux combattants d’Afrique du Nord.

  • A Mérignac (périphérie bordelaise), des voitures sont passées en trombe près de la mosquée en criant des menaces et des insultes islamophobes dans la nuit de jeudi à vendredi.

  • En Corse-du-Sud, France 3 parle de trois actes simultanés, dans la nuit de vendredi à samedi. D’abord à Ghisonnaccia, où une balle de 22 Long Rifle a été découverte devant la boucherie halal et une carcasse de sanglier devant la salle de prière. Et aussi à Baleone (commune de Sarrola-Carcopino, près d’Ajaccio) où la mosquée ("l’un[e] des plus grand[e]s de Corse et siège du Conseil régional du culte musulman(CRCM)") a été visé par des tags à caractère raciste ("Arabi fora" soit "arabes dehors") et des croix gammées. Il faut savoir que les errements de certaines franges du mouvement nationaliste corse ont conduit à supplanter peu à peu sur les routes de l’île de beauté les inscriptions hostiles aux institutions françaises ("IFF") avec ce type d’inscriptions racistes.

  • L’article relate aussi une distribution de tracts islamophobes à Bastia (Haute-Corse), "faisant état de "légitime défiance" [...] sur les pare-brises de voitures stationnées au centre-ville."

  • Rebondissement dans l’affaire d’Aix-les-Bains (Savoie). L’incendie de la mosquée a évidemment beaucoup inquiété. Une version officielle qui privilégiait la piste accidentelle a vite été donnée pour désamorcer l’affaire. Etrange quand même. la nouvelle version parle d’une forte probabilité d’une incendie criminel.

  • La folie islamophobe s’exporte bien aussi : à Lisbonne (Portugal), la mosquée a été tagguée entre jeudi et vendredi d’un "1143, une référence utilisée généralement par des groupuscules néonazis" (d’autres, sur Twitter, parlent d’une référence à l’indépendance du Portugal ou à un calibre d’armes à feu). Et rebelote à Vienne (Autriche), avec un "Paris Islam = scheisse ..." (Paris Islam = merde dehors)

Journée d’union sacrée nationale Une nouvelle carte tourne dans les réseaux de lutte contre l’islamophobie.

A Ambérieu (dans l’Ain), une pancarte raciste a été plantée sur un rond-point dans la nuit de mercredi à jeudi. Elle faisait l’apologie du FN avant de réclamer la "mort aux arabe" (sic).

  • A Argenteuil, une tentative d’incendie a visé le domicile d’une femme musulmane et sa boite aux lettres a été taguée "Vive Charlie" dans la nuit de jeudi à vendredi.

  • Une enfant de 8 ans a reçu des pierres de la part de ses camarades de classe. La raison ? Sa mère est marocaine. Témoignage du père sur Europe 1 (à 1h16min30sec)

  • Un tweet relate un tag au sol "Attention à l’Islam" devant une école (vraisemblablement à Paris vu le mobilier urbain)

... Le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman, peu soupçonnable d’être un repère de dangereux islamogauchistes) parle aujourd’hui d’une cinquantaine d’actes recensées (pas plus d’infos sur leur site).

  • Une nouvelle mosquée en construction a été la cible d’un incendie àPoitiers, dans la nuit de dimanche à lundi. Peu de dégâts.

  • Pas loin de la région parisienne, à Soissons (dans l’Aisne), une mosquée a été pris pour cible à l’arme à feu. Cinq coups de feu.

  • A Calais, la ville où il fait si bon vivre , la mosquée a été taguée. "Islam assassin".

  • A Thouars (dans les Deux-Sèvres), tags racistes et croix gammées à visé la mosquée et un resto marocain, un commerce et le stade municipal.

  • A Bayonne, une boucherie hallal a reçu un seau de peinture sur sa façade.

  • A Douai, une tête de cochon assortie d’une croix gammée et d’un "nous sommes tous des Charlie" apposés au fer rouge a été retrouvée devant la mosquée, lundi matin.

  • A Tulette, dans la Drôme, des "tags racistes et islamophobes" sur la mosquée. "Des tags identiques ont été retrouvés sur les murs du camping de Saint-Maurice-sur-Eygues" (commune voisine).

D’après l’Huma, le Ministère de l’Intérieur recense ces actes anti-musulmans. Ils parlent de "21 actions (tirs, grenades lancées...) et 33 menaces (lettres, insultes, etc.)" depuis mercredi et précise que "ce décompte ne concerne pas Paris et sa petite couronne, et ne comprend pas le début d’incendie survenu dimanche soir sur le site de la mosquée en construction de Poitiers".

  • A Perpignan, un tag "Je suis Chalie" (sic) apposé sur la mosquée Arrahma, avenue de Prades

  • A Louviers (dans l’Eure), six croix gammées taguées sur la porte et les murs de la mosquée.

  • A Chelles, les panneaux (routiers ?) qui indiquent la mosquée ont été recouvertes de peinture noire.

  • A Saint-Nicolas (dans la Meuse), une mosquée a été taguée "I am Charly" (a priori dans la nuit de dimanche à lundi).

  • Pas très loin de là, au même moment, à Bitche (en Moselle), la "maison de prières" a été taguée à la peinture rouge de croix gammées, de "SS" et d’insultes racistes.

  • A Givors, un tag au sol "Islam hors d’Europe" (+ une croix celtique) a été écrit devant la mosquée dans la nuit de lundi à mardi.

  • A Rodez, un homme s’est présenté plusieurs fois à la mosquée aux heures de prière lundi pour insulter et menacer les personnes présentes avec une canne ou un batôn, avant d’être interpellé.

  • Une manifestation islamophobe (et une contre-manif) à Vannes ont été interdites par le préfet du Morbihan. Elles devaient avoir lieu mardi soir. Seuls une vingtaine d' antifascistes s’y sont rendu-e-s. L’appel islamophobe était porté sur FB par un obscur "Lucide breizh" [LUCIDE, pour "LUttons Contre l’Islamisation De l’Europe", ndlr] (pas plus d’infos à leur sujet pour l’instant).

Un commentaire parle de quatre agressions islamophobes contre des femmes voilées, à Mermoz et Charpenne (2 côtes cassées et multiples contusions sur la dernière, une "jeune femme voilée de 19 ans"). Un tweet relate une agression d’une femme voilée à Vandoeuvre-lès-Nancy (périphérie nancéenne), d’autres recensées ici, ou encore , et . Un blog tente d’en faire une recension ici. Une rumeur circule d’une famille tabassée à Carpentras, pas d’infos publiques trouvées à ce propos. Ces informations, peu développés, sont toutefois à prendre avec précaution.

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 17:59
Agressions sur les autoroutes Marocaines:  Les malfrats sévissent en pleine nuit!

La criminalité inquiète de plus en plus. De nombreux témoignages le corroborent.

Il y a des drames dont on prend connaissance parce qu’ils nous touchent de près.

Selon plusieurs témoignages, les cas de caillassage de véhicules, souvent pour les forcer à s’arrêter et ensuite les dévaliser, se multiplient et les autorités semblent impuissantes devant ce phénomène.

«Il ne faut pas prendre l'autoroute au Maroc la nuit», c'est la réponse quasi instantanée qu'on entend à chaque fois qu'on est amené à voyager sur l'autoroute.

On ne peut nier, sans vouloir être alarmiste, que sur certains tronçons, il est hasardeux de voyager de nuit, notamment entre El Jadida et

Casablanca. Mais quand une attaque de pierre survient, il y a lieu de s’inquiéter et de se poser des questions concernant la sécurité des usagers des autoroutes marocaines et éventuellement sur la prise en charge des dégâts provoqués en cas d'incident.

Et s’est arrivé récemment, le 29 septembre vers 22h00 exactement, sur le tronçon El Jadida- Casablanca, près du péage d’Azzemour sous le pont de l’Ouad Morbih, lorsqu'un conducteur, Ahmed. T, Français d'origine Marocaine accompagné de sa famille, est victime d’un jet de pierre sur sa voiture, qui par chance n’atteint pas le pare-brise, mais déchire le toit de sa voiture.

L’impact vu la vitesse autorisée avec laquelle roulent les voitures sur ces voies rapides est d’une grande violence. S'il n'y a heureusement aucune blessure physique à déplorer, les blessures phycologiques, qui depuis, ont développé chez lui une phobie des ponts et des voyages de nuit sur les autoroutes.

Les dégâts matériels sont assez importants de par la puissance du choc.

D’après Ahmed.T, trois voitures le précédant se sont retrouvées dans la même situation. Ahmed et sa famille, victimes du piège de pierres n’ont pas été attaqués, mais, cela n’est dû qu’aux réflexes du père de famille, qui a continué de rouler jusqu'à trouver un endroit sûr pour s’arrêter et constater les dégâts occasionnés par la pierre sur son véhicule, sinon, les malfrats seraient certainement passés à l’acte.

Les faits : Il est 21h30 sur l’autoroute reliant El-Jadida à Casablanca. Ahmed est au volant de sa voiture en compagnie de ses enfants et roule tranquillement. Un voyage qui devait se dérouler sans problème.

Après avoir fait un bout de chemin, en passant sous un pont, il est attaqué par des inconnus à coup de pierres. Ahmed n’en revient pas de s’en être sorti indemne à part au niveau de son véhicule.

«J’ai accéléré du mieux que j’ai pu et j’ai guetté les points de contrôle de la gendarmerie Royale ». Lorsque qu’il trouve un poste de gendarmerie. Il est découragé par les gendarmes de services d’établir un PV de l’incident. « Les gendarmes m’ont expliqué que pour cela, il fallait repartir sur place, évaluer la situation et établir un PV, ce qui demanderait beaucoup de temps et que ce n’était pas le premier à être victime de ce genre d’agressions, et qu’ils sont impuissants face à ce phénomène qui se généralise sur les autoroutes du Maroc.»

Malgré tout Ahmed.T ne se laisse pas décourager, il exige qu’un PV soit établi. Mais il y a aussi toutes ces victimes, dans les quatre coins du Maroc qui souvent ne prennent pas la peine de se plaindre.

Les voitures se font caillassés sur les autoroutes par des voleurs qui n’hésitent pas à mettre en danger des vies humaines. Ne cachons pas ces réalités, cette situation pose de nouveaux défis à la police nationale marocaine.

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13 octobre 2014 1 13 /10 /octobre /2014 21:31

Ce sont deux brûlots qu’a lancés Cristina Fernández De Kirchner, présidente de l’Argentine, à l’ONU le 24 septembre 2014. L’un prononcé devant le Conseil de sécurité, l’autre devant l’Assemblée générale.

Deux discours si subversifs que Barack Obama lui-même, désarçonné, en vint à reprendre son homologue sud-américaine pour des questions... d’emploi du temps ! Propos si séditieux que les grandes chaînes internationales de télévision en interrompirent brutalement la diffusion. Et que les sous-titres en furent coupés.

Que disait donc la dame pour ne pas mériter la moindre citation dans nos médias mainstream, au contraire de leurs homologues africains, asiatiques et latino-américains ? Quelle sombre colère s’emparait de cette responsable politique, membre d’un parti de centre-gauche plutôt modéré ? Quelle vilaine mouche pour la piquer ainsi au vif et faire basculer l’Argentine dans le camp de plus en plus résolument anti-occidental desBRICS ?

« Ne pas continuer à alimenter le monstre »

Le premier discours de Cristina Kirchner concernait la discussion de la résolution 2178 anti-terroriste par le Conseil de sécurité de l’ONU, dont l’Argentine venait de prendre la présidence mensuelle.

« Bien entendu », commença Cristina Kirchner, « je suis venue pour voter pour la résolution 2178 et aussi pour condamner le terrorisme, résolument et explicitement. » D’autant, ajouta-t-elle, que son pays, l’Argentine, partageait avec les États-Unis le triste privilège d’être un des deux pays américains à d’avoir subi des attentats sur leur sol (contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires en 1992 et le siège de l’Association mutuelle israélite argentine en 1994).

Mais, poursuivit-elle, Oussama Ben Laden n’est pas non plus « apparu subitement comme un champignon après la pluie ». Il fut entrainé, aux côtés des Talibans, pour combattre la Russie durant la guerre froide. Comment, s’étonna-t-elle, avons-nous pu armer hier ceux que nous combattons aujourd’hui (l’EEIL en Syrie) ?

Pourquoi faisons-nous toujours si complaisamment le jeu des provocations lancées par l’ennemi (la mise en scène des décapitations d’Occidentaux) ? Par quel coup du sort les terroristes sortent-ils toujours plus nombreux, plus forts et plus organisés de chacune des interventions militaires que nous avons dirigés contre eux (Afghanistan, Irak...) ?

« La logique veut que lorsqu’on suit une méthode donnée pour combattre un problème et que ce problème, au lieu de disparaître ou de reculer, s’accentue et gagne du terrain, il faut au moins revoir la méthode et les moyens utilisés, puisque quelque chose ne fonctionne pas. »

Et de conclure, devant un Obama crispé :

« Je pense que nos antécédents nous permettent de dire que la lutte contre le terrorisme doit se faire dans le respect des droits de l’homme, afin précisément de ne pas continuer à alimenter le monstre, oui, le monstre ! »

Barack Obama : « Je voudrais juste rappeler que cette séance doit être levée à 17 heures et que... »

Discours de Cristina Kirchner devant le Conseil de sécurité de l’ONU (en espagnol)
« Il y a aussi des terroristes économiques »

C’est un tout autre genre de terrorisme qu’aborda la présidente argentine dans son discours qui suivit devant l’Assemblée générale de l’ONU.

Elle y fustigea sans ménagement les politiques imposées par des organismes internationaux comme le FMI (Fonds monétaire international) qui permirent à des créanciers sans scrupules de ruiner, par les taux usuraires pratiqués, des pays comme l’Argentine et tant d’autres.

Elle y dénonça en termes très durs la collusion entre la justice américaine et ces fonds vautours « qui diffusent des rumeurs, des infamies et des calomnies sur les personnes, sur l’économie et sur la finance », dans le seul et unique but de s’assurer une rentabilité qui dépasse les 1600 % en cinq ans.

« Ceux qui mettent des bombes sont peut-être des terroristes, mais il y a aussi des terroristes économiques, ceux qui déstabilisent les pays et qui sont responsables de la pauvreté et de la faim, à partir du péché de la spéculation. Il faut le dire en toutes lettres. »

Quelques jours après ses deux sulfureuses allocutions, Cristina Kirchner, dont le pays avait décidé unilatéralement de ne plus passer par les États-Unis pour rembourser ses dettes, prononça à la télévision argentine une autre petite phrase lourde de sens :

« Si, un jour, il m’arrive quelque chose, ne regardez pas vers le Moyen-Orient, mais vers le nord. Cherchez ce qui se trafique dans les ambassades. »

À l’heure qu’il est, toujours aucune réplique officielle de Barack Obama.

http://www.youtube.com/watch?v=EvU7VRScbYg

Discours de Cristina Kirchner devant l’Assemblée générale de l’ONU (trad. française)
NB : Les deux discours prononcés par Cristina Kirchner à l’ONU sont intégralement retranscrits en françaissur le site les-crises.fr.
 

 

 

Cristina Kirchner à l’ONU le 24 septembre
Cristina Kirchner à l’ONU le 24 septembre

Cristina Kirchner à l’ONU le 24 septembre

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 17:38
Avigdor Lieberman, en a rêvé depuis presque une décennie : contourner le boycott géostratégique imposé sur Israël par ses voisins immédiats par une pénétration du continent africains à travers certains pays africains en difficulté financière. La réponse africaine fut : dehors.

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Avigdor Lieberman, en a rêvé depuis presque une décennie : contourner le boycott géostratégique imposé sur Israël par ses voisins immédiats par une pénétration du continent africains à travers certains pays africains en difficulté financière. 

Un chantage économique qui ne dit pas son nom, dans la mesure qu'il est censé faire oublier aux africains ce que fut Israël dans un passé proche et même ce qu'il demeure aujourd’hui encore : a savoir un ami de l’apartheid sud-africain d'hier et un instigateur d'un nouvel apartheid pire encore que le précédent selon les dires mêmes d'un homme qui a connu les deux et par conséquent sait bien de quoi il parle : le prix Nobel de la paix et compagnon de lutte de Madiba, j'ai nommé Mgr Desmund Tutu. 

Seulement, il avait sous-estimé l'attachement des Africains àa leurs valeurs de justice, de solidarité et, plus que tout, d'honneur. 

Il fallait donc lui rappeler cela, même brutalement. Et c'est le dernier sommet de l'Union Africaine, qui s'est déroulé fin juin à Malabo en Guinée équatoriale, qui s'en est chargé. 
Que s'est-il donc passé? Je le partage avec vous dans l'information qui m'est parvenue 

Début 

""Après sa demande aux «intentions douteuses» de faire partie de l’Union Africaine et sa soudaine déclaration d’amour pour le continent noir(1), Israël a mis en exécution son «amitié forcée» et a envoyé une délégation au dernier sommet de l’Union Africaine. 

Mohamed Ould Abdel Aziz, président mauritanien et président en exercice de l’Union Africaine Ouvert le 26 juin dernier à Malabo en Guinée équatorial, ce sommet était présidé par M. Mohamed Ould Abdel Aziz, président mauritanien et président en exercice de l’Union Africaine, qui s’est opposé à la présence d’une délégation israélienne aux travaux du sommet de l’organisation panafricaine. 

Cette décision a été appuyée par toutes les délégations des autres pays africains membres de l’Union Africaine (UA). Les membres de la délégation israélienne qui tenaient à assister en tant qu’observateurs, ont été alors évacués du centre de conférences où se tiennent les travaux du sommet. 

Cette affirmation de dignité a été appréciée par les leaders et élites des différents pays du monde (Amérique latine et Asie) qui ont adressé leur félicitation aux dirigeants africains et se réjouissent que pour la première fois, l’Afrique use de sa souveraineté et fait preuve de sa volonté à ne plus se laisser dicter sa conduite. 

Reste à ce que cette affirmation de souveraineté s’amplifie et qu’elle prenne toute ses dimensions politiques et économiques vis-à-vis des diktats de la France, des Etats-Unis et de l’occident. L’on rappelle, par ailleurs, que les textes régissant l’organisation de l’Union Africaine sont hostiles aux pays colonisateurs. 

Source Afrique Monde avec agences 

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 17:15
A l'heure où d’aucuns, y compris de pseudo-partisans d’une paix juste comme la Ligue des Droits de l’Homme*, réservent leurs foudres aux seuls assassins des trois jeunes colons de Hébron, le journaliste Daniel Schneidermann remet salutairement les pendules à l’heure. Lire ci-dessous l’article publié sur son site Arrêt sur images, un site spécialisé dans l’analyse critique des médias conventionnels.
Hébron : les trois adolescents et les trois « mineurs » 
Daniel Schneidermann, Arrêt sur images, jeudi 3 juillet 2014 
Trois ado­les­cents israé­liens, enlevés le 12 juin dernier près de Hebron, dans les ter­ri­toires pales­ti­niens, sont retrouvés le 30 juin, assas­sinés par leurs ravis­seurs. Les Israé­liens soup­çonnent deux mili­tants du Hamas. L’affaire fait peu de bruit dans la presse inter­na­tionale, jusqu’à ce que leurs corps soient retrouvés. Les images des obsèques sont alors lar­gement dif­fusées sur les chaines de télé mon­diales. 
Le Monde consacre à l’affaire toute sa page 2. Dans un long article (non dis­po­nible en ligne), les vic­times sont dési­gnées neuf fois, de dif­fé­rentes manières : par leur nom et leur âge (« Eyal Yifrach, Naftali Frenkel, Gilad Shaer, âgés de 16 à 19 ans »), par leur pro­fession (« les trois étu­diants en yeshiva, école reli­gieuse »), par leur qualité dans l’affaire (« les captifs »), ou encore par le hashtag de la cam­pagne Twitter appelant à accé­lérer les recherches poli­cières (« #bring­ba­ckourboys »). 
Au cours des opé­ra­tions de recherche, nous apprend le même article,« 420 Pales­ti­niens ont été empri­sonnés (…) et 2200 bâti­ments ont été fouillés, au cours de cette opé­ration durant laquelle l’armée israé­lienne a tué cinq Pales­ti­niens, dont trois mineurs ». 
Relisez bien : « dont trois mineurs ». Des « trois mineurs » pales­ti­niens, qui ne sont men­tionnés qu’une seule fois dans l’article, on ne nous dit rien, ni leurs iden­tités, ni leur âge, ni leur état (étu­diants ? Lycéens ? Autres ?), rien non plus de l’émotion éven­tuelle de leurs proches, de leurs parents, ni même si leurs morts ont été men­tionnées sur Twitter. Leurs obsèques n’ont pas été retrans­mises sur les réseaux mon­diaux. 
D’un côté, des « ado­les­cents », avec tout ce que le mot charrie de per­sonnel et d’affectif (posters, baskets, frères, soeurs, bande de copains, pre­miers émois, acné, etc). De l’autre, des « mineurs », sans âge précis, sans visage, sans famille. Vous me direz que les « trois mineurs pales­ti­niens » ne sont pas le sujet de l’article, consacré à l’enlèvement des trois Israé­liens. La mort des « trois mineurs » n’est qu’une consé­quence, un dommage col­la­téral. 
Mais un journal est tou­jours libre de déli­miter comme il le sou­haite le sujet d’un article. Vous m’objecterez (peut-​​être) qu’on ne saurait taxer la presse fran­çaise, dans son ensemble, d’être outra­geu­sement pro-​​israélienne. C’est vrai. Il arrive qu’un biais jour­na­lis­tique (la prime aux « faibles ») vienne contre­ba­lancer un autre biais (la prime à « ceux qui nous res­semblent », et les Israé­liens res­semblent davantage aux jour­na­listes et lec­teurs occi­dentaux que les Pales­ti­niens). Vous m’objecterez peut-​​être enfin qu’il était dif­ficile de recueillir des infor­ma­tions pré­cises et per­son­na­lisées sur les familles des trois « mineurs » pales­ti­niens. Là, je serai obligé de vous contredire. L’un d’entre eux s’appellait Mohammed Dudin, il était âgé de 15 ans. Il avait un père, une mère, des cousins, une maison en construction, et il se faisait de l’argent de poche en vendant des frian­dises, toutes choses par­fai­tement racontées, selon les meilleurs canons de la nar­ration jour­na­lis­tique occi­dentale, dans cet article du journal israélien Haaretz, dont je vous recom­mande la lecture intégrale. 

  • La direction nationale de la LDH ne publie pas tous les jours des communiqués sur la situation en Israël/Palestine. On ne l’a pas vu dénoncer par exemple la campagne de terreur déclenchée depuis plusieurs semaines en Cisjordanie par l’armée israélienne. Aussi est-il désolant de constater que quand elle prend la plume, c’est pour fustiger en premier lieu les auteurs de l’assassinat des trois adolescents israéliens. Vous pensez que nous sommes trop sévères avec la direction de la LDH ? Lisez alors son communiqué, ci-dessous

Assassinats de jeunes Israéliens, la LDH condamne Communiqué LDH La Ligue des droits de l’Homme condamne l’assassinat de Gilad Shaer, Naftali Fraenkel et d’Eyal Yifrah, enlevés le 12 juin 2014. 
Non revendiqués, ces meurtres sont insupportables. S’en prendre à des civils ou à des prisonniers constitue une violation évidente du droit international que rien ne saurait justifier, pas même la situation d’occupation que connaît la Palestine et le déploiement permanent de violence déclenché par le gouvernement israélien à l’encontre du peuple palestinien. Ces assassinats ne serviront que les ennemis de la paix, qui sauront s’en saisir comme prétexte à la permanence de la colonisation, alimentant ainsi un peu plus le fleuve de haine et de sang. Il est plus que temps que la communauté internationale fasse prévaloir la voie du droit sur celle de la violence, et que tous les responsables de crimes de guerre soient déférés devant la Cour pénale internationale. Paris, le 1er juillet 2014 
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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 17:51

A quelques années d’intervalle, deux faits divers tragiques, deux hommes tués en raison de leur appartenance ethnico-religieuse. Deux faits divers racistes pratiquement similaires, et pourtant jamais le contraste entre le traitement politico-médiatique et judiciaire de deux crimes pourtant comparables n’a été aussi éclatant. Tandis que le décès d’Ilan Halimi, élevé au rang d’une affaire d’État, a provoqué un véritable séisme, celui de Saïd Bourarach a été accueilli dans un silence assourdissant : peu de titres dans la presse nationale (éludant soigneusement l’origine confessionnelle des agresseurs et balayant d’un revers de main l’hypothèse d’un crime raciste), aucune déclaration de responsable politique. Cette politique officieuse du deux poids deux mesures qui s’applique jusque dans la tombe fait l’objet d’un consensus politique tellement fort que le simple de l’évoquer devient synonyme de délit – le pouvoir n’aime pas être placé face à ses contradictions. Et pourtant, elle ne résiste pas une analyse, même rapide, des faits.

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Un crime sordide qui rappelle les heures les plus sombres de notre histoire : un jeune homme de confession juive, attiré dans un guet-apens un soir de janvier 2006 à Sceaux est retenu et torturé pendant trois semaines dans une cité de Bagneux. Ses ravisseurs, le supposant riche parce que juif, voulaient extorquer de l’argent à sa famille. Il sera finalement retrouvé agonisant le long des lignes de RER, près de la gare de Sainte-Geneviève-les-Bois. Tous les membres du "gang des barbares" seront rapidement arrêtés et condamnés à de très lourdes peines: la perpétuité pour Youssouf Fofana, 15 et 18 ans de réclusion criminelle pour ses deux principaux complices. Fait rarissime, sous la pression de plusieurs associations juives (le CRIF et l’UEJF), Michèle Alliot-Marie demandera au procureur général près la Cour d’appel de Paris de faire appel des condamnations inférieures aux réquisitions de l’avovat général, bafouant l’indépendance de la justice. La presse officielle comme les élites politiques, ont écarté dès le début tout doute sur la nature antisémite du crime alors que certains faits laissent plutôt penser à un crime crapuleux. L’affaire, abondamment médiatisée (Le Monde y a consacré plus de 80 articles entre la mi-février et la mi-avril, soit plus d’un par jour), a donné lieu aux grandes manœuvres politico-judiciaires : cérémonies organisées en hommage à la mémoire de la victime – la dernière il y a un mois et demi –, manifestations contre "l’antisémitisme", rassemblements citoyens à l’appel de la LICRA, de l’UEJF et de SOS Racisme, articles grandiloquents  – Eric Fottorino parlera à ce sujet d’un "crime contre l’humanité à dimension individuelle" –, dissolution d’un groupe identitaire noir, appel du Garde des Sceaux Pascal Clément à intensifier la lutte contre les actes racistes et antisémites et, quelques années plus tard, création d’un prix Ilan Halimi contre l’antisémitisme destiné à récompenser "toute initiative visant à déconstruire les stéréotypes antisémites". Le but de tout ce battage médiatique : rendre indicible et même impensable toute critique à l’égard d’Israël en reliant dans un même continuum critique du sionisme ou de l’État hébreu, antisémitisme et agression physique contre les juifs. Ou comment tirer partie d’un simple fait divers pour manipuler, une fois de plus, l’opinion publique.

Huit années plus tard, on pouvait croire le filon épuisé, mais c’était sans compter sur le pouvoir de la fiction pour relancer la compassion victimaire et ses arrière-plans idéologiques. L’affaire une fois dupliquée par la magie du cinéma, la machine de propagande sioniste peut se remettre en marche. Pour nous faire revivre la tragédie, deux films 100 % communautaires. Le premier, ultra-médiatisé avant même sa sortie en salles le 30 avril, s’intitule 24 jours. La Vérité sur l’affaire Ilan Halimi, adapté du livre éponyme d’Émilie Frèche et de Ruth Halimi – la mère de la victime. A la réalisation, Alexandre Arcady à qui l’on doit déjà Le Grand pardon (versions 1 et 2) :  sioniste déclaré, colonialiste et fier de l’être – il a fait partie des ardents défenseurs de feu le projet d’article de loi de 2005, relatif aux “aspects positifs de la colonisation” , ami personnel de Manuel Valls qui lui a d’ailleurs rendu visite au moment du tournage, à l’automne dernier « suivant de près le projet sur cette terrible histoire, depuis le début », il tient (sans rire)  Dieudonné responsable des agressions que subit la communauté juive. Le casting est à l’avenant : Zabou Breitman, qui voit des antisémites partout, Pascal Elbé, habitué des films d’Alexandre Arcady – il a déjà joué dans Comme les 5 doigts de la main, en compagnie de Patrick Bruel, de Vincent Elbaz et d’Eric Caravaca également acteur de 24 jours – et qui considère Israël comme son « pays de cœur », Sylvie Testut qui était également à l’affiche de La rafle (en compagnie de Gad Elmaleh) et Michel Boujenah « éternellement attaché à l’État hébreu » et pour qui le désamour des Français pour Israël ne peut être que l’effet d’une «mauvaise communication». Le terme de "communauté" prend ici tout son sens.

Pour s’assurer que le message soit bien compris, un second film sera consacré à cette affaire. Richard Berry, fidèle parmi les fidèles – il était notamment à l’affiche du Grand pardon,   Le Grand Pardon 2Le Grand CarnavalL’Union sacréePour Sacha et Entre chiens et loups tous réalisés par Alexandre Arcady s’apprête à diriger Tout, tout de suite, un long métrage inspiré de l’affaire Ilan Halimi, d’après l’oeuvre de Morgan Sportès. Une session de rattrapage pour ceux qui auraient raté la première.

Le meurtre de Saïd Bourarach n’a pas bénéficié de cette compassion publique, loin s’en faut. Il est resté un simple fait divers et a été rapidement recouvert d’une chape de plomb. Pourtant, le contexte du crime ne laisse planer aucun doute sur son caractère raciste : Saïd est attaqué par 6 inconnus dans le magasin de bricolage, à Bobigny, où il travaillait comme maître-chien, le 30 mars 2010. Contraint de sortir du magasin – où il s’était d’abord réfugié – afin de porter secours à sa chienne restée dehors et lapidée par les malfrats, il est alors roué de coups, frappé à plusieurs reprises à l’aide d’un cric, gazé et jeté dans le canal de l’Ourcq où il périra noyé, laissant sa femme et ses trois enfants sans revenus et traumatisés. Cette agression s’est accompagnée d’insultes islamophobes et de déclarations de mort (deux témoins ont clairement entendu l’un des agresseurs dire "on va te tuer"). Ces derniers, tous de confession israélite et ultrasionistes, sont sympathisants de la Ligue de Défense Juive, et ont tué Saïd au seul motif qu’il était arabe (selon le récit des faits par un témoin direct).

La réponse pénale a de quoi laisser pantois : tous les agresseurs ont été libérés depuis belle lurette après n’avoir passé au plus que 4 mois en prison (le premier est sorti au bout de deux semaines) et cette affaire, vieille de 4 ans, n’a reçu, à ce jour, aucune conclusion judiciaire. La justice n’a pour l’instant retenu, ni le caractère islamophobe de l’agression, ni même l’intention d’homicide –idem d’ailleurs pour les associations "anti-racistes" :  pour SOS Racisme il s’agit avant tout "d’actes de voyous", le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme quant à lui "ne croit pas une seconde à un quelconque mobile raciste" – mais celui de mort "sous pression psychologique" (Saïd n’aurait pas été poussé à l’eau par les agresseurs mais contraint de le faire sous l’effet d’un choc émotif). Mercredi 26 mars, la cour d’appel de Paris a décidé de renvoyer ses quatre agresseurs devant une cour d’assises pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner avec usage ou menace d’une arme », chef d’inculpation qui élude une fois de plus le caractère raciste de l’agression. Notons que celui-ci est reconnu par l’Union Juive Française pour la Paix dans son communiqué qui dénonce courageusement la politique du deux poids/deux mesures.

Le traitement médiatique de l’affaire est à l’avenant : mention spéciale à Libération qui lave de tout soupçon raciste les auteurs des faits : ce sont au pire "des jeunes de banlieue  revendicatifs", pas des idéologues et encore moins des sionistes, et qui offre une tribune 3 mois après les faits, sous forme de droit de réponse, au principal inculpé ! Le Monde, pourtant très prolixe au sujet d’Ilan Halimi, n’a publié qu’un seul article … signé Caroline Fourest (ça ne s’invente pas) et rédigé dans le seul but de disqualifier d’emblée la comparaison que l’on peut faire entre les deux affaires. Pour la presse officielle, les deux morts ne sont, évidemment, pas comparables : l’un était juif, l’autre seulement arabe.

Les faits bruts, ainsi exposés, parlent d’eux-mêmes et ils sont accablants pour la justice. La société française, derrière son égalitarisme officiel, est soumise à un régime d’apartheid qui fabrique des citoyens d’exception auxquels s’attaquer donne lieu à une affaire d’État et d’autres, de seconde, voire de troisième zones, que l’on peut tuer quasi-impunément dans une indifférence médiatique et politique totale. Ce véritable racisme d’État, indicible –  le révéler conduit tout droit aux tribunaux – est la nouvelle idéologie dominante des élites occidentales. C’est notamment elle qui inspire André Glücksmann quand il affirme que la réponse militaire d’Israël dans l’opération Plomb durci est proportionnée alors même que les pertes sont 100 fois plus nombreuses côté palestinien. C’est aussi elle qui autorise une comptabilité minutieuse, à l’unité près, des pertes militaires étasuniennes en Irak ou ailleurs alors que le nombre des civils tués est laissé dans le flou. C’est encore elle qui banalise les lois discriminatoires contre les musulmans en France qui se succèdent depuis 10 ans dans un large consensus politique. Et c’est elle, enfin, qui a tué une seconde fois Saïd Bourarach, par le silence médiatique et l’indifférence politique coupables.

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 16:16

Les immigrés rapportent une grosse douzaine de milliards d’euros par an et paient nos retraites.

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Les immigrés sont une très bonne affaire pour l’économie française : ils reçoivent de l’Etat 47,9 milliards d’euros, mais ils reversent 60,3 milliards. Autant dire un solde positif de 12,4 milliards d’euros pour les finances publiques, qui ne représente pourtant que la part monétaire de transferts bien plus importants. Dans ce pays de 64,7 millions d’habitants, 6,5 millions de Français comptent au moins un immigré dans leur famille. Les chiffres de l’immigration légale sont très fluctuants. En France, on recense environ 5,3 millions de résidents étrangers avec leurs familles. 

Une équipe de chercheurs de l’université de Lille, sous la direction du Pr Xavier Chojnicki, a réalisé pour le compte du ministère des Affaires sociales une étude sur les coûts de l’immigration pour l’économie nationale. Travaillant sur des chiffres officiels, les chercheurs ont décortiqué tous les grands postes de transfert des immigrés. Il en ressort un solde très positif. Les chercheurs ont remis leur rapport en 2009, au terme de trois ans d’études. Les 47,9 milliards d’euros que coûte l’immigration au budget de l’Etat (2009) sont ventilés comme suit : retraites, 16,3 milliards d’euros ; aides au logement, 2,5 milliards ; RMI, 1,7 milliard ; allocations chômage, 5 milliards ; allocations familiales, 6,7 milliards ; prestations de santé, 11,5 milliards ; éducation, environ 4,2 milliards. 

De leur côté, les immigrés reversent au budget de l’Etat, par leur travail, des sommes beaucoup plus importantes : impôt sur le revenu, 3,4 milliards d’euros ; impôt sur le patrimoine, 3,3 milliards ; impôts et taxes à la consommation, 18,4 milliards ; impôts locaux et autres, 2,6 milliards ; contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et contribution sociale généralisée (CSG), 6,2 milliards ; cotisations sociales, environ 26,4 milliards d’euros. 

A ce solde positif de quelque 12,4 milliards d’euros il faut ajouter d’autres revenus pas toujours monétaires, mais d’une grande importance sociale et économique : les immigrés occupent l’immense majorité des emplois dont les Français ne veulent pas, et 90 % des autoroutes ont été et sont construites et entretenues avec de la main-d’œuvre étrangère. Sans immigrés, les prix à la consommation (produits agricoles et autres) seraient bien plus élevés, la main-d’œuvre étrangère étant bien moins payée. 

La comptabilité réalisée par les chercheurs de l’université de Lille fait ressortir aussi de profonds changements sociaux. Majoritairement jeunes, les immigrés sont de grands consommateurs : comme nous venons de le voir, ils versent environ 18,4 milliards d’euros à l’Etat sur leurs dépenses personnelles, notamment en TVA. Les immigrés ont modifié en profondeur le sport et les arts populaires français : la grande majorité des footballeurs de haut niveau sont issus de l’immigration, et les artistes d’origine immigrée, noirs et maghrébins, peuplent le Top 50 de la chanson populaire. 

Parallèlement, de nombreux métiers, en particulier dans les services, ne fonctionnent en France que grâce à l’immigration. Plus de la moitié des médecins hospitaliers dans les banlieues sont étrangers ou d’origine étrangère. Pas moins de 42 % des travailleurs des entreprises de nettoyage sont des immigrés. Plus de 60 % des ateliers de mécanique automobile de Paris et de la région parisienne appartiennent à des mécaniciens et petits entrepreneurs d’origine étrangère. 

Dans un domaine aussi crucial que l’avenir du système des retraites, les immigrés jouent un rôle des plus favorables. Le très officiel Comité d’orientation des retraites est parvenu à cette conclusion : “L’entrée de 50 000 nouveaux immigrés par an permettrait de réduire de 0,5 point de PIB le déficit des retraites.” 

Xavier Chojnicki commente ces résultats en ces termes : “Il s’agit d’un processus historique lié à la structure de la population immigrée, majoritairement jeune. Comme ils sont peu qualifiés, les immigrés sont très souvent au chômage. Mais ils dépensent aussi beaucoup et sont très entreprenants. Les pensions que nous versons aux retraités sont plus que compensées par la consommation et les cotisations sociales que paient les plus jeunes, parmi lesquels on trouve des gens très dynamiques.”

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 20:41

La ficelle est toujours aussi grosse mais tant que l’opinion publique ne s’en lasse pas, pourquoi s’en priver ? Le Figaro en rajoute une couche sur « le communautarisme musulman [qui] défie l’école ».

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L’article du Figaro, mis en ligne le 10 avril 2014 (capture d’&eacute ; cran)

Se basant sur une enquête de police confidentielle – tellement confidentielle qu’on n’en trouve la trace nulle part –, le quotidien entretient avec obstination la grande frayeur de son lectorat. Le procédé est classique : aucune information sérieuse ni vérifiable, avec en prime des montages photos qui feraient ricaner dans n’importe quelle école de journalisme.

Le « front bleu » à force de prier

La note de police porte sur 70 faits divers, à propos desquels le journaliste extrapole sans état d’âme sur quelque 65 000 établissements scolaires et leurs 12 millions d’élèves. Il faut croire cependant que la chose est grave : devant la façade d’un établissement non identifié, trois femmes entièrement voilées personnifient la menace identitaire.

Le document révèle « un état des lieux édifiant », des faits qualifiés de « surréalistes ». Qu’on en juge un peu :

  • des élèves priant avec une telle ferveur, qu’ils en ont « le front bleu » ;
  • des jeunes filles qui n’acceptent pas de se maquiller dans un CAP d’esthétique – car c’est bien connu, il n’y a d’esthétique que dans le maquillage ;
  • un absentéisme « frisant les 90 % lors des grandes fêtes religieuses » (en comparaison, combien de familles catholiques envoient leurs rejetons à l’école le jour de Noël ou de Pâques ?) ;
  • mais surtout, comble de l’insolence, le refus de certains élèves de consommer de l’alcool pendant les « cours d’œnologie » (sic). On savait bien que le lobby de l’alcool avait toujours un droit de regard sur l’école, mais de là à penser que l’œnologie était une matière scolaire à part entière, voilà effectivement quelque chose de « surréaliste »…

Tout à sa pensée purificatrice, le Figaro a même déniché dans des salles de classe des élèves « dissimulant leur djellaba dans leur pantalon ».

Et pour faire plus réaliste, Christophe Cornevin, grâce à qui ce scandale est enfin dénoncé, a cru bon illustrer son papier non pas par des photos prises à l’intérieur des établissements – images qu’il aurait eu bien du mal à dénicher –, mais par une « infographie le Figaro ». En réalité, un montage de dessins exposant aux yeux des lecteurs effarouchés hijab, niqab, kamis et autres jilbab... Autant d’incontournables de la mode lycéenne d’aujourd’hui.

L’école menacée par le refus du maquillage

Voilà donc les manifestations les plus marquantes de ce « repli identitaire », qui, pour le Figaro, « inquiète la police » et menace la République. La République et son école menacées par le hijab et le niqab, le refus de l’alcool ou le maquillage ?

Ou plutôt par tous ces petits trucages et ces gros mensonges complaisamment relayés par une large partie de la presse, qui (comme c’est le cas avec ces articles) relèvent davantage du canular que de l’information mais qui, repris bien inconsidérément par des politiciens de droite comme de gauche, instillent peurs et fantasmes dans les esprits.

Pour contrer la visibilité de l’islam dans la société et à l’école, le choix facile qui a été retenu toutes ces dernières années, au nom d’une laïcité galvaudée, débouche sur une impasse.

Avec du recul, on ne voit pas pourquoi la stigmatisation – en germe par exemple dans l’interdiction du foulard en milieu scolaire ou encore l’exclusion humiliante des sorties scolaires de mères de familles voilées – serait préférable à un accommodement avec des pratiques ou des revendications qui n’ont rien d’exorbitantes, comme la légalisation des grandes fêtes religieuses juives ou musulmanes, plutôt que des seules chrétiennes. Une option qui, faut-il le rappeler, était préconisée il y a plus de dix ans par la commission Stasi avant d’être défendue par des politiques – Eva Joly entre autres – plus avisés et plus tolérants que la moyenne.

Une évidence difficile à assimiler on dirait

Plus fondamentalement, plutôt que de se complaire dans une posture de forteresse assiégée tout en cherchant à y enfermer l’école avec elle, la République serait mieux inspirée de s’interroger sur ses propres dysfonctionnements.

Si des élèves constamment montrés du doigt par des polémiques malsaines peuvent éprouver, pour quelques-uns d’entre eux, le besoin de se référer à d’autres valeurs qu’à celles de l’école, c’est d’abord dans l’organisation et les fondements d’un système éducatif qui ne leur permet pas de s’y reconnaître – et encore moins d’y réussir – qu’il faut en chercher la raison. Bien davantage, me semble-t-il, que dans une très improbable incompatibilité entre une religion et le monde moderne.

L’éducation reste avant tout une question sociale, une évidence que le quotidien de Dassault – et beaucoup d’autres avec lui – a visiblement du mal à assimiler.

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